On a rencontré un Chamane Urbain

03/02/2017

Ludovic Boucart, conseiller holistique en évolution personnelle et d'entreprises et géobiologue en est persuadé : on vit mieux physiquement et spirituellement quand la circulation énergétique est fluide et que l'on a levé ses blocages.

Pour certains, aller voir un chamane est de l'ordre du "normal", une façon de penser et de prendre soin de soi avec une dimension supplémentaire... Pour d'autres, ce sera du charlatanisme, un refus d'en entendre plus. Il y aura aussi ceux pour qui ce sera une découverte, une ouverture à un "pourquoi pas" ? Nous sommes allés en voir un, pour qu'il nous explique ce qu'il fait, comment il le fait et ce que cela apporte à l'autre.

Les "rebouteux" sont encore nombreux dans les campagnes mais il y a ausi les radiesthésistes ou encore les ostéopathes qui ont l'habitude de travailler sur l'énergie des corps. Ce qui est sûr, c'est que tout le monde a déjà eu une expérience avec un fait ou une sensation "qu'on ne s'explique pas".

"L'être vivant n'est pas que chair et sang, il est aussi énergie", insiste celui qui préfère se définir comme un chamane urbain ("Je vis en ville, je travaille avec des citadins avec des soucis urbains !"). Né en Wallonie, Ludovic Boucart a su très vite qu'il était "sensible" : il comprenait directement l'autre d'une façon qui n'utilisait ni les mots, ni l'analyse. Etudiant, il a même passé ses jobs d'été à chercher (et trouver) des sources « C'était mieux que d'être caissier au Carrefour ! ».

L'homme a un parcours étonnant. Mais ce qui l'est plus encore, c'est sa façon d'envisager son travail : à travers ses rendez-vous dans un centre de coworking bruxellois, il entend délier les noeuds bioénergétiques qui empêchent les uns et les autres d'être heureux, d'être au mieux de leurs capacités, et oeuvre à libérer leur potentiel.

Ingénieur oenologue, il relance la fermentation du vin.

Ludovic, longtemps, a éludé son "don", qu'il utilisait seulement de temps à autre dans son village et alentours, pour sa famille, des voisins... Il s'est lancé dans des études d'ingénieur oenologue, il a un diplôme de biochimie et un 3e cycle en marketing et management. "Mais cela me rattrapait à chaque fois ! Je sens les phénomènes géobiologiques négatifs ou positifs par exemple : en déplaçant des cuves de place, le vin se mettait à nouveau à fermenter. En dernière année d'ingénieur oenologue à Dijon, j'ai fait un stage... on m'appelait Panoramix ! Je m'approchais des cuves, je pouvais en changer l'énergie et deux jours après, les cuves fermentaient à nouveau."

Peu à peu, son chemin le mène vers une formation holistique et de géobiologie en Suisse. Et là, c'est la révélation. Il ne peut pas faire autre chose que de mettre à profit sa sensibilité. Tout en étant lui-même : les cheveux longs, la sauge qui brûle, le cristal, les incantations ne sont pas pour lui. Et, à le voir, il ressemble davantage à un homme d'affaires décontracté qu'à un gourou amérindien.

"Je suis géobiologue avec un sens critique et rationnel. En fait, il y a beaucoup de gens qui peuvent l'être sans le savoir et d'autres qui ont un vrai don. Moi j'utilise la preuve pour convaincre, je ne suis pas là pour convertir, pour contraindre les suspicieux. Cela fonctionne : j'ai des centaines d'histoires dans des genres différents qui le prouvent. » On peut même avoir un esprit cartésien et aller le voir, c'est... une expérience spéciale et à nulle autre pareille.

Que se passe-t-il avec vous, en vous ?
Depuis que je suis tout petit, je suis sensible. Est-ce un poids, une malédiction ? Tout dépend comment c'est vu. La plupart du temps, c'est enrichissant. Je dirais que c'est une particularité. Nous, les sensibles, les passeurs, les chamanes, sommes davantage à l'écoute des autres, de l'environnement, de nous-mêmes aussi.

Votre but c'est l'harmonie intérieure, comme se nomme votre "pratique"...

Le but, après quelques consultations ou dans mes ateliers, c'est de rendre les personnes autonomes, ils auront appris à s'écouter énergétiquement, émotionnellement. Et quand le corps est en harmonie, il fonctionne à son maximum.

Disons que je fais gagner du temps à celles et ceux qui sont désireux/ses de trouver cette harmonie. On peut tous changer mais quand on agit sur les énergies, cela va plus vite, parce que cela fluidifie l'environnement et rééquilibre nos énergies internes.

Burn-out, dépression, malaise de vie, impression de passer à côté de quelque chose, interrogations professionnelles : tout peut s'arranger ?

L'objectif, c'est de remettre en cohérence. Certaines énergies ont une influence sur les humains. J'ai décidé d'en faire mon métier et d'appliquer mes méthodes "de proximité" à une autre échelle : aider les inconnus qui ont envie de passer par mon approche, nettoyer et assainir les espaces de vie, de travail, aider à mieux se connaître aussi. J'aide autant les entreprises que les particuliers.

Je ressens le déséquilibre dans mon corps, mon esprit. C'est ce que l'on pourrait appeler l'intuition, la mediumnité et grâce à cela, je peux poser un diagnostic de base, en m'appuyant sur la bioénergie ou les chakras si cela vous parle mieux.

Comment cela se passe pratiquement ?

Ensemble, nous parlons du pourquoi de leur présence, j'explique ce que je vais faire, je fais un bilan bioénergétique pour chacun... Aura, soucis, déséquilibres, faiblesses, atouts, chakras, douleurs physiques : tout y passe ! A partir de ces "données", je "nettoie".

Pour faire simple, je dirais que je me focalise sur les circuits énergétiques qu'il faut suivre et remonter, il y a des procédés à appliquer, des théorèmes à connaître, c'est un peu comme les maths ou la physique !

Y a-t-il des lieux à Bruxelles qui possèdent des qualités "énergétiques" fortes ?

J'en ai deux en tête : le parc d'Egmont, entre la rue aux Laines et The Hotel. Il est très fortement chargé avec ses statues représentant des artistes. Et la cour de l'Hôtel de Ville avec sa rosace de pierres.


© La Libre Belgique - Texte/Reportage d'Elodie Wemmel